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mercredi 3 juillet 2013

Gouvernance, croissance économique et lutte contre la pauvreté:liens et éléments de politiques

Le texte ci-dessous  est un résumé d'une publication d'Abdeslam NADA du Haut-Commissariat au Plan du Maroc. Le document est accessible dans son intégralité, en cliquant ici

Cette étude d’Abdeslam NADA du Haut-Commissariat au Plan du Maroc analyse les liens entre la gouvernance (politique et économique) et la pauvreté. L’auteur commence par mettre en évidence les liens de causalité entre la gouvernance et les rythmes de croissance économique. Considérant la croissance économique comme une « condition nécessaire pour la réduction de la pauvreté », l’auteur soutient que la gouvernance permet d’améliorer l’efficacité des politiques dédiées à la lutte contre la pauvreté. 

Définissant la pauvreté selon l’approche monétaire (moins de 2$ US par jour), l’auteur utilise les taux correspondant au seuil de pauvreté national pour décrire l’état de pauvreté au Maroc (2,15 $US PPA en 2007) et procéder à l’analyse quantitative des liens entre pauvreté et gouvernance dans ce pays.  Partant des six indicateurs retenus par la Banque Mondiale pour mesurer la bonne gouvernance (Écoute des citoyens et reddition des comptes ; Stabilité politique et absence de violence ; Efficacité des pouvoirs publics ; Qualité de la réglementation  et État de droit), Nada finit par choisir comme variable indépendante, l’efficacité du gouvernement pour son exhaustivité (« car il renseigne sur la qualité des services publics, la performance administrative, la qualité d’élaboration et d’application des politiques ainsi que sur la crédibilité de l’engagement des pouvoirs publics à l’égard de ces politiques », p.5).


Les estimations de l’analyse ont montré la corrélation négative  entre l’efficacité du gouvernement et le taux de pauvreté. En général, les pays ayant une qualité de gouvernance élevée, enregistrent un taux de pauvreté réduit. Inversement, les pays disposant d’une faible qualité de gouvernance, enregistrent un taux de pauvreté élevé.


L’étude montre en outre que la qualité de la gouvernance a un impact sur le taux de pauvreté, à travers la croissance économique. Sans un cadre institutionnel sein et des mesures d’autonomisation ciblées sur les populations les plus exposées, la pauvreté a plus de chance de se pérenniser dans les États. Cela impose aux différents gouvernements de mettre en œuvre des politiques publiques investissant dans le domaine du bien-être des populations, à travers l’éducation, la santé et l’emploi. Et c’est dans ce cadre que se trouve l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) qui a eu un impact significatif dans ce domaine. « En effet, selon l’enquête réalisée en 2009 par le Haut-commissariat au Plan portant sur l’accès des populations ciblées par cette Initiative aux infrastructures de base et aux services socio-économiques, 46% des chefs de ménages bénéficiaires considèrent que leurs conditions de vie se sont améliorées (42,1% dans les quartiers urbains et 50,8% dans les communes rurales) » (Page 11).



En conclusion, Abdeslam NADA recommande quelques pistes d’amélioration de la gouvernance à travers la mise en place d’un cadre favorable à la croissance économique et aux investissements et le renforcement de la cohérence et de l’anticipation dans les actions de l’Etat.  De même l’auteur met l’accent sur les politiques pro-pauvres en recommandant un meilleur suivi-évaluation afin de renforcer leur impact, l’intégration entre les différents paliers de gouvernements et à  travers des programmes spécifiques à l’éducation, la santé et l’emploi.

Pour lire l'étude d'Abdeslam NADA (Haut-Commissariat au Plan du Maroc) dans son intégralité, cliquez ici

Ousmane Aly DIALLO
Coordonnateur Wikiprogress Africa

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