Par : M. Douidich Mohamed, Ingénieur
statisticien-économiste, Haut -Commissariat au Plan (HCP). Les résultats de ce
papier ont été présentés à la Réunion des experts africains sur la cohésion
sociale, organisée par le HCP –Maroc et l’OCDE, le 13 avril 2011.
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Résumé
Le présent papier illustre
une approche de construction et d’analyse d’un indice composite des menaces à
l’intégration sociale, composante de l’approche sociologique et psychologique
de la cohésion sociale (Chan et al., 2006)[1]. Elle
montre, sur la base des données disponibles sur un panel de 115 pays[2], que ces
menaces peuvent être ‘objectivement’ mesurées et évaluées en termes de niveau,
déterminants et rapport aux indices de la satisfaction de la société. Ses
résultats sont strictement restreints à ce panel de pays.
Sur le
plan méthodologique, les menaces à l’intégration sociale ont été définies au
moyen d’une approche objective, et leur intensité mesurée par le biais d’un
indice composite[3].
Les indicateurs qui, de par les données disponibles, expriment mieux (alpha =
0,733) les menaces à l’intégration sociale sont les inégalités (de revenu et
entre les sexes), la pauvreté absolue et les facteurs d’appauvrissement
(chômage et inflation).
Ainsi
obtenu, l’indice composite de ces menaces s’élève, dans le panel de pays
échantillons, d’un minimum au Pays-Bas à un maximum au Yémen. Sa médiane
(2,336) est supérieure à sa moyenne (2,029), ce qui signifie que l’instabilité
sociale ne sévit pas, dans les mêmes proportions, partout au monde. En effet,
une trentaine de pays totalisent plus de la moitié (57,5%) de l’ensemble des
menaces constatées. Les 3/4 de ces pays sont africains.
En termes de déterminants, la
croissance des revenus demeure une condition nécessaire, mais insuffisante, à l’intégration
sociale. Celle-ci est affectée aussi bien par la qualité de vie que par
l’éducation, l’équité et l’exercice des droits et libertés. Une hausse de 1% du
revenu par habitant donne lieu à une baisse de 8,1% de l’indice des menaces.
Ces dernières se réduisent également, dans les mêmes proportions, avec l’amélioration
de la durée moyenne de scolarisation ou du score des violations des droits de
l’Homme.
Leur intensité est, en outre,
significativement associée aux mesures de la satisfaction de la société dont
notamment la satisfaction de vivre générale et la satisfaction au regard du niveau de vie
(cf. annexe 2). Par ailleurs, toutes choses égales par ailleurs, les pays
arabes courent un risque de menaces à l’intégration sociale, supérieur de 19,1%
à celui du reste du monde[4]. La
raison en est certainement le faible niveau d’occupation économique des
ressources actives et l’exclusion sociale de la femme. En tout cas, les pays
arabes observent, par rapport à la moyenne mondiale, un taux d’occupation
économique de la population active, inférieur de 31,2%, et un indice
d’inégalité entre les sexes, supérieur de 23,1%.
Introduction
La cohésion sociale se fonde sur l’affiliation ou le sentiment d’appartenance
à une même communauté, l’insertion économique, la participation à la gestion des
affaires publiques, la tolérance
vis-à-vis des différences et la
légitimité des institutions représentatives de la société et de ses intérêts (Jenson, 1998)[5]. De son
côté, le recueil des concepts d’une société cohésive[6] en
corrobore, outre la diversité des dimensions, la pluralité des facettes, facteurs
et préalables.
C’est
dire que toute mesure unidimensionnelle de la cohésion sociale, ou de l’une de
ses dimensions, serait réductrice. Tout comme elle ne permettrait, en aucun
cas, d’en révéler l’intensité, les déterminants ou encore les tendances. D’où l’intérêt
que revêtent, dans de pareils cas, les indices composites qui résument les
progrès dans des domaines aussi multidimensionnels qu’interdépendants.
Au
regard des données disponibles, la
composante socio-économique de la cohésion sociale peut-être appréhendée sur la
base d’un panel de pays, à l’aide d’indicateurs de résultats, disponibles sur les
principales menaces à l’intégration sociale. Cette dernière constitue,
rappelons-le, une valeur cible des politiques publiques favorables à un développement,
économique et social, cohésif. Sa mesure requiert, de part la multiplicité de
ses dimensions, la construction d’un indice composite.
Ce papier
en illustre l’opportunité et la faisabilité sur un panel de 115 pays[7], à
l’aide des indicateurs que regroupent les
bases de données du PNUD (Indicateurs internationaux de développement humain[8]) et la
Banque mondiale (World Databank). Il montre, en premier lieu, que les menaces à
l’intégration sociale peuvent être définies au moyen d’une approche objective, et
leur intensité mesurée par le biais d’un indice composite. La fiabilité et la
solidité de cet indice dépendent, bien sûr, du niveau de développement des pays
retenus et de leur système statistique.
Le
profil des pays / poches d’instabilité et d’exclusion sociales est défini, par
la suite, à l’aune de l’association de l’indice des menaces aux indicateurs élémentaires,
objectifs et subjectifs, du bien-être. Enfin, une analyse des déterminants de
l’intensité des menaces à l’intégration sociale permet d’en hiérarchiser les
facteurs. Les résultats et conclusions qui en découlent ne sont pas
extrapolables à l’ensemble des pays. Ils sont strictement restreints au panel de
pays échantillons.
Mesure composite de l’intégration sociale
Approche de sélection des indicateurs
élémentaires
L’annexe
1 regroupe les indicateurs élémentaires, objectifs et subjectifs, disponibles
sur le niveau de développement, la croissance économique et sociale, les
inégalités, la satisfaction de la société, l’accès aux services de base et la
jouissance des droits humains, économiques et sociaux. Ils couvrent un nombre
de pays allant de 50 pour la couverture télévisuelle à 169 pour la liberté de
la presse.
Ces
indicateurs ne sont pas tous directement liés à la composante
« intégration sociale » de la cohésion sociale. Pour en sélectionner ceux
qui, ensemble, expriment mieux les menaces à l’intégration sociale, deux
critères ont été retenus, celui de la disponibilité pour un nombre élevé de
pays, et celui de l’expression directe d’une menace, conjoncturelle ou
structurelle, à l’intégration sociale.
Par la suite, des tests statistiques d’homogénéité sont
successivement appliqués à une série de groupes d’indicateurs, éligibles à
l’expression du degré d’intégration sociale dans les pays échantillons. Ces
tests se fondent, rappelons-le, sur le coefficient alpha de Cronbach[9]. Ils aident à la constitution d’une
combinaison d’indicateurs cohérents sur l’intégration sociale.
Les
résultats de ces tests montrent que, compte tenu des données disponibles, les
indicateurs qui expriment mieux (alpha = 0,733) les menaces à l’intégration
sociale, dans un univers de 115 pays[10], sont
ceux qui figurent sur le tableau 1. On en retient que l’intégration sociale des
pays est, en moyenne, menacée par les inégalités (de revenu et entre les
sexes), la pauvreté absolue et les facteurs d’appauvrissement (chômage et
inflation).
Tableau
1 : Statistiques sur les indicateurs élémentaires des menaces à
l’intégration sociale dans les 115 pays échantillons.
Menace/indicateur
|
Moyenne
|
Médiane
|
Minimum
|
Maximum
|
Inégalité
des revenus / dépenses de consommation : Indice Gini 2000-2010
|
39.54
|
40.80
|
16.80
|
74.30
|
Marginalisation
sociale de la femme :
Indice
d’inégalité de type genre 2008
|
0.56
|
0.61
|
0.17
|
0.85
|
Pauvreté
absolue : Taux de pauvreté à 1,25 $ US PPA 2000-2008 en %
|
22.19
|
15.90
|
0.00
|
88.50
|
Chômage :
Taux d’occupation de la population active en %
|
60.61
|
59.20
|
34.80
|
84.20
|
Inflation :
Variation de l’indice du coût de la vie entre 2000 et 2008 en %
|
6.85
|
4.80
|
-0.50
|
26.90
|
Source :
Données du RDH 2010, nos calculs.
Mesure et fiabilité de l’indice des menaces
La
contribution des indicateurs sélectionnés (tableau 1 ci-dessus) à la valeur de l’indice
composite des menaces à l’intégration sociale se fonde ici sur l’analyse
factorielle. Cette technique statistique rend objective la fixation du poids de
chaque indicateur sélectionné dans la
formation de l’indice composite des menaces. Le poids de chaque indicateur
correspond, selon cette approche, à sa position sur le premier axe ou
facteur principal[11]
(Diagramme ci haut).
L’indice composite ainsi obtenu va, après
transformation, d’une valeur minimale des menaces à l’intégration sociale, 0 au Pays-Bas, à un maximum de 3.72 au Yémen. Sa fiabilité mesurée par la statistique Alpha
de Cronbach augmente avec le niveau de développement, passant de 0,036 dans les
pays à faible développement humain (DH) à 0,091 dans ceux à DH moyen, puis à 0,593 dans les pays à DH élevé
et à 0,634 dans ceux à DH très élevé.
Il en
ressort que la fiabilité de l’indice des menaces est tributaire du niveau de
développement des pays, qui détermine, à son tour, la disponibilité et la
probité des données statistiques. En
effet, la statistique alpha est plus
élevée dans les pays qui adhèrent à la NSDD[12] (0,666)
que dans ceux qui n’y adhèrent pas (0,641).
Menaces à l’intégration sociale : profil
des pays cibles
Sur le plan de la dispersion
statistique, la médiane de l’indice des menaces (2,336) est supérieure à sa
moyenne (2,029), ce qui montre que l’instabilité sociale est fortement
concentrée dans certaines régions du monde.
En effet, une trentaine de pays totalisent plus de la moitié (57,5%) des
menaces à l’intégration sociale. Cette concentration des menaces seraient
encore forte au cas où tous les pays figuraient dans le panel analysé. Faut-il
rappeler que les pays les plus exposés à l’instabilité sociale sont aussi ceux
où les données statistiques font défaut et qui échappent, de ce fait, à ce type
d’analyse.
En termes de répartition géographique, les pays
africains échantillons représentent 25,2% dans le panel analysé, mais 36,7%
dans le total des menaces à l’intégration sociale. Les pays asiatiques, tout
comme ceux d’Amérique, ne sont que légèrement surreprésentés dans la
répartition des menaces selon les continents. Par contre, les pays de l’Europe
et de l’Océanie sont nettement moins exposés à de pareilles menaces (graphique
1).
L’indice des menaces à l’intégration sociale
est, en outre, fortement associé aux mesures subjectives[13] de la
satisfaction de la société (tableau 2). Pareilles menaces sont aussi
relativement accentuées dans les pays où d’importants retards sont enregistrés
dans le domaine des droits et libertés.
C’est le cas de
l’appréciation que réservent les populations à la liberté des choix, aux droits
de l’Homme, à la liberté de la presse, à la sécurité et à l’engagement
politique.
Le
niveau de satisfaction globale[14] de la
société est, de ce fait, nettement sensible à l’augmentation des menaces à l’intégration
sociale. En moyenne, lorsque l’indice composite des menaces s’élève de 1%, celui
de la satisfaction globale de la société se réduit de 10,8% (Graphique 2).
C’est ainsi que les pays, où les menaces à l’intégration
sociale sont grandes, sont évidemment ceux du tiers monde, africains en premier
lieu. Ces menaces s’associent, en général, aux privations liées aux conditions
de vie, aux droits et libertés, et aussi à la sécurité telle que sentie par la
population.
Tableau
2 : Corrélation de Pearson entre l’indice composite des menaces et les
mesures de la satisfaction de la
société.
Mesure
qualitative de la satisfaction
|
Indice de Pearson
|
Mesure
composite de la satisfaction globale
|
-.513(**)
|
Satisfaction au
regard de la liberté des choix
|
-.246(**)
|
Score des
violations des droits de l’Homme
|
.566(**)
|
Score de la
liberté de la presse
|
.474(**)
|
Engagement
politique
|
-.223(*)
|
Satisfaction de
vivre générale
|
-.615(**)
|
Satisfaction au
regard du niveau de vie
|
-.494(**)
|
Perception de
la sécurité
|
-.264(**)
|
Note : (**) La corrélation
est significative au niveau 0.01 (bilatéral) ; pour (*) au niveau 0.05.
Source : Base de données :
PNUD, Indicateurs internationaux de développement humain. Nos calculs.
Déterminants des menaces à l’intégration
sociale
Les menaces à l’intégration sociale d’un pays
donné ne sont pas uniquement le produit de la quantité de richesses créées et
de sa redistribution sociale. Elles résultent aussi du niveau d’instruction de
la population, de la jouissance des droits et libertés et vraisemblablement des
normes sociales consacrés par l’usage notamment celles défavorables à la femme
(tableau 3).
En tout
cas, une hausse de 1% du revenu par habitant donne lieu à une baisse plus que
proportionnelle de l’indice des menaces, de 8,1%. L’intégration sociale est,
par ailleurs, négativement influencée par la dégradation de la satisfaction matérielle
de la société, mesurée par le produit : (1 – Gini) x Revenu par habitant. Une
baisse de 1% de l’indice de pareille satisfaction accentue l’indice des menaces
de 2,0%. Les menaces à l’intégration sociale s’estompent aussi à mesure que s’améliorent
la durée moyenne de scolarisation ou encore le score des violations des droits
de l’Homme.
Concernant l’impact des normes
sociales sur l’intégration sociale, il est fortement soupçonné dans les pays
arabes. Toutes choses égales par ailleurs, ces pays courent un risque de
menaces sociales, supérieur de 19,1% à celui du reste du monde. Par contre, le
fait d’appartenir au continent africain ne semble pas influencer
significativement (au seuil de 5%) l’intensité de pareilles menaces. Des
raisons liées au faible niveau d’occupation économique des ressources actives
et à l’exclusion sociale de la femme seraient à l’origine du surplus
d’instabilité sociale dans le monde arabe. En tout cas, les pays arabes
observent, par rapport à la moyenne mondiale, un taux d’occupation économique
de la population active, inférieur de 31,2%, et un indice d’inégalité entre les
sexes, supérieur de 23,1%.
En
somme, la croissance des revenus demeure une condition nécessaire, mais
insuffisante, à l’intégration sociale. La qualité de l’éducation, l’équité
sociale, l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, ainsi que l’exercice des droits et des
libertés sont aujourd’hui incontournables à toute intégration sociale durable.
Tableau 3 : Paramètres
de l’ajustement semi-logarithmique de l’indice composite des menaces à
l’intégration sociale.
Coefficients
non standardisés
|
Coefficients
standardisés
|
t de
student
|
Signifi-cation
|
Elasticités
par rapport à l’indice composite
|
||
Variables
explicatives
|
B
|
Erreur
standard
|
Bêta
|
|||
Constante
|
13.749
|
1.357
|
10.133
|
0.000
|
||
Afrique
|
-0.160
|
0.137
|
-0.068
|
-1.163
|
0.248
|
-
|
Pays
arabes
|
0.725
|
0.175
|
0.191
|
4.136
|
0.000
|
-
|
Ln
[revenu national brut par habitant]
|
-0.497
|
0.059
|
-0.627
|
-8.439
|
0.000
|
-0.081
|
Ln
[indice de satisfaction de la société] (*)
|
-1.747
|
0.318
|
-0.257
|
-5.498
|
0.000
|
-0.020
|
Ln [Score
de violation des droits de l’Homme]
|
0.305
|
0.106
|
0.145
|
2.877
|
0.005
|
0.010
|
Ln [durée
moyenne de scolarisation]
|
-0.226
|
0.144
|
-0.111
|
-1.573
|
0.119
|
-0.008
|
Variable
dépendante : Indice composite des menaces à l’intégration sociale
Nombre
d’observation = 106 pays ; R2 ajusté = 0,817 ; F = 79.987
|
(*) C’est le
produit de l’indice d’équité (1-Gini) au revenu national brut par
habitant.
Annexe 1 : Statistiques
descriptives des indicateurs disponibles sur les menaces directes ou indirectes
à l’intégration sociale, 2000-2010.
Indicateurs et période de référence
|
Nombre de pays
|
Moyenne
|
Ecart
type
|
Indice
Gini d’inégalité des revenus 2000-2010
|
145
|
39.54
|
9.460
|
Indice
d’inégalité de genre 2008
|
138
|
.56
|
.178
|
Taux de
mortalité maternelle 2003
|
171
|
318.76
|
419.926
|
Couverture
prénatale
|
131
|
85.37
|
16.562
|
Satisfaction
au regard de la liberté de choix
|
147
|
65.60
|
16.597
|
Violation
des droits de l’Homme 2008
|
151
|
2.60
|
1.150
|
Liberté
de la presse 2009
|
169
|
29.90
|
25.895
|
Population
privée d’eau 2008
|
168
|
14.08
|
17.033
|
Intensité
des guerres civiles 2008
|
169
|
.16
|
.441
|
Prévalence
de la sous alimentation
|
155
|
14.48
|
13.570
|
Intensité
de la déprivation alimentaire
|
127
|
11.78
|
4.624
|
Satisfaction
de vivre dans l’ensemble
|
147
|
5.85
|
1.396
|
Satisfaction
du bien être au travail
|
140
|
74.29
|
14.185
|
Satisfaction
de la santé personnelle
|
152
|
76.93
|
10.014
|
Satisfaction
du niveau de vie
|
151
|
56.72
|
20.014
|
Population
traitée avec respect
|
153
|
83.86
|
10.161
|
Réseau de
soutien social
|
151
|
79.97
|
12.977
|
Indice
d’expérience négative
|
149
|
23.28
|
6.161
|
Taux
d’homicides pour 100 personnes
|
147
|
7.44
|
11.851
|
Taux de
vols
|
98
|
113.56
|
244.017
|
Victimes
d’agression
|
150
|
7.89
|
6.436
|
Perception
de la sécurité
|
150
|
58.76
|
16.454
|
Logement
abordable
|
149
|
46.20
|
15.010
|
Qualité
des soins de santé
|
149
|
55.62
|
20.025
|
Qualité de
l’air
|
150
|
73.17
|
12.305
|
Qualité
de l’eau
|
151
|
66.72
|
17.519
|
Personne
employée subsistant avec moins d’un $ US PPA par jour
|
83
|
38.24
|
27.485
|
Travail
des enfants (de moins de 15 ans)
|
105
|
95.48
|
791.353
|
Taux
d’abandon scolaire à tous les niveaux
|
159
|
17.53
|
18.569
|
Taux de
redoublement
|
160
|
6.66
|
7.308
|
Prévalence
du VIH
|
139
|
2.10
|
4.552
|
Population
vivant sous le seuil de pauvret (1,25 $ US PPA)
|
157
|
22.19
|
23.727
|
Taux
d’emploi de la population active
|
161
|
60.61
|
10.472
|
Taux
d’emploi vulnérable
|
102
|
30.08
|
23.249
|
Variation
de l’indice du coût de la vie
|
154
|
6.85
|
40.019
|
Population
sans électricité
|
144
|
19.97
|
31.037
|
Taux de
couverture télévisuelle
|
50
|
87.06
|
21.728
|
Source:
PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2010
Annexe
2 : Définitions et concepts de référence
Source :
Pnud, RMD 2010
Survie
scolaire
Nombre
d’années d’éducation dispensées à des adultes de 25 ans ou plus au cours de
leur vie, en se fondant sur les niveaux d’éducation de la population convertis
en années de scolarisation sur la base des durées théoriques de chaque niveau
d’enseignement suivi.
Indice
d’inégalité de genre
Indice
composite mesurant le déficit de progrès dans trois dimensions du développement
humain santé de la reproduction,
autonomisation, et marché de l’emploi, résultant d’inégalités de genre.
Mesure des
violations des droits de l’Homme
Score
publié par la Base de données des institutions politiques (qui le désigne sous
l’appellation « Échelle de terreur politique »), qui mesure les violations des
droits de l’Homme, selon le classement de Gibney, Cornett, et Wood 2010, et
prend en compte des homicides et cas de torture, disparitions et incarcérations
politiques avérés . Le score se fonde sur un codage réalisé par des experts de
l’étendue (type), de l’intensité (fréquence) et de la portée de la violence.
Population
vivant sous le seuil de pauvreté
Pourcentage
de la population vivant sous un seuil de pauvreté déterminé : (PPP 1,25 $ par
jour et seuil de pauvreté national).
Satisfaction
au regard de la liberté de choix
Pourcentage
des personnes qui ont répondu «oui» à la question posée dans le cadre d’un
Gallup World Poll : « Êtes-vous satisfait(e) de la possibilité que vous avez de
disposer comme bon vous semble de votre vie ? »
Satisfaction
au regard du niveau de vie
Pourcentage
des personnes qui ont répondu «oui» à la question posée dans le cadre d’un
Gallup World Poll : « Êtes-vous satisfait(e) de votre niveau de vie, et de tout
ce que vous achetez et de ce que vous faites ? »
Satisfaction
de vivre, générale
Score basé
sur des réponses à une question posée sur le taux de satisfaction de vivre dans
le cadre d’un Gallup World Pol.
[1] Cité par Sylvain Acket et al.
dans ‘Mesure et validation de la cohésion sociale : une approche
ascendante’. Population et emploi, CEPS/Instead, Luxmembourg. Conférence internationale sur la cohésion
sociale, OCDE, Paris, 20 – 21 janvier 2011.
[2]
Seuls 115
pays de ceux figurant dans le RDH (PNUD, 2010) ont des données sur l’ensemble
des menaces élémentaires à l’intégration sociale, utilisés dans ce papier dans
la mesure d’un indice composite des menaces à l’intégration sociale.
[3] Les outils en sont la statistique
alpha de Cronbach pour l’homogénéité des indicateurs élémentaires et l’Analyse factorielle pour la fixation de
leurs poids dans la mesure composite des menaces.
[4] Ce constat a été observé en
2010, sur la base de données relatives à la période de référence 2000- 2008,
avant le déclenchement du Printemps arabe.
[5] Cité par Sylvain Acket et al.
dans ‘Mesure et validation de la cohésion sociale : une approche
ascendante’. Population et emploi, CEPS/Instead, Luxmembourg. Conférence internationale sur la cohésion
sociale, OCDE, Paris, 20 – 21 janvier 2011.
[6] Cf. Recueil de citations
relatives au concept de la cohésion sociale dans:
www.socialcohesion.eu/chartsmain.
[7]
Seuls 115
pays ont des données sur l’ensemble des menaces à l’intégration sociale,
considérées dans ce papier.
[8] Dont ceux publiés dans le
Rapport sur le développement humain, RDH 2010.
[9] C’est un indice statistique
qui va de 0 ‘absence d’homogénéité ou de cohérence interne’ à 1 ’parfaite homogénéité ou consistance interne ‘ d’un ensemble de
variables qui interviennent, tous, dans l’appréhension d’un même agrégat. Ce
dernier est assimilé ici à l’intégration sociale. Le coefficient alpha peut
être calculé de deux manières :
Où j nombre total de variables qui composent
l’agrégat, s2T variance de l'agrégat dans son ensemble, s2i
variance de la variable i et rm corrélation moyenne entre tous les
couples de variables (pour j variables on a
(j2 -
j) / 2 coefficients de corrélation).
[10] Rappelons que ces pays sont
les seuls à disposer de l’ensemble des indicateurs retenus.
[11] Cet axe est celui pour lequel
la somme des écarts avec le « point moyen » G, qui constitue le
barycentre du nuage projeté orthogonalement sur l’axe
considéré (∑niGMi=0), est maximale. C’est donc l’axe qui possède la plus
grande « inertie », c’est-à-dire celui dont la part de variance (49%
ici) est la plus forte.
[12] Norme spéciale de diffusion des données,
préconisée par le FMI.
[13] Ces mesures se réfèrent à des
indicateurs définis à l’annexe 2.
[14]
Indice composite
des jugements vis-à-vis des droits et libertés et des conditions de vie.
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