Cet article
est de Khalid Soudi, Chef du service des études sur les groupes
vulnérables au Haut-Commissariat au Plan du
Maroc.
La démarche du Haut-Commissariat au Plan pour mesurer le bien-être de la population consiste à recueillir, entre autres, la perception que les citoyens ont de la notion du bien-être et l’évaluation du ressenti de la réalité de cette notion dans leur vie quotidienne, à relever les attentes qu’ils expriment dans ce domaine, et, à partir de là, à dégager les points d’impact que doivent cibler les politiques publiques pour promouvoir le bien-être pour tous.
Trois différentes
approches sont adoptées dans ce sens :
- la
première, dite « bien-être subjectif », consiste à évaluer le
bien-être ressenti en demandant aux personnes interrogées de choisir un
niveau de satisfaction, générale ou par domaine de vie. La mesure se base
sur les réponses de la population à un ensemble de questions relatives à
leur bien-être, général et dans les domaines suivants : conditions de
travail, revenu, logement, santé, éducation, confiance et cohésion
sociale, loisirs et droits et libertés.
- la
deuxième approche dite « qualité de vie mesurée », consiste à évaluer la
situation d’une personne dans plusieurs dimensions de la vie, tout en
appréhendant les difficultés et les contrariétés de l’expérience vécue, et
d’en déduire si elle conduit objectivement une vie satisfaisante.
- quant
à la troisième approche, elle consiste à évaluer le bien-être au moyen
d’une palette d’indices simples ou composites qui mesurent le niveau du
progrès dans les domaines socioéconomiques considérés comme les plus
déterminant du bien-être de la population marocaine. L’identification de
ces domaines est fondée sur la perception que les citoyens ont de la
notion du bien-être en leur demandant d’auto-identifier les facteurs qui
déterminent leur satisfaction à l’égard de la vie.
L’objectif est
double : (i) voir comment le bien-être général a évolué en relation avec
l’évolution de ces composantes; (ii) capter les différences dans le rythme du
progrès de chacune des dimensions du bien-être.
L’expérimentation
de ces trois approches reste, cependant, tributaire d’informations idoines
émanant d’enquêtes spécifiques auprès des ménages pour mesurer le bien-être
dans ses dimensions objective et subjective. C’est dans ce cadre que
le Haut-Commissariat au Plan a réalisé, en février 2012,
l’Enquête Nationale sur le Bien-Être, assortie de modules destinés
à recueillir la perception par les ménages des facteurs déterminant leur
bien-être, l’évaluation directe du ressenti, général et par domaine, à l’égard
de la vie, ou encore leur perception de l’évolution de leur environnement
social et économique.
Khalid Soudi,
Haut-Commissariat au Plan du Maroc
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