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vendredi 27 septembre 2013

"Afrique au-delà de 2015" :Un débat à l'ONU sous la houlette du Maroc


A la veille de la réunion de haut niveau sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui aura lieu en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, un débat sur l'Afrique au-delà de 2015 s'est tenu au sein de cette instance, à l'initiative du Maroc.

Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan, Maroc

Le Maroc a organisé, mardi au siège des Nations Unies à New York, un débat sur “L'Afrique au-delà de 2015: quels objectifs pour quel modèle de développement?”, avec la participation de ministres africains, de hauts responsables onusiens, des diplomates, ainsi que des personnalités représentant les institutions financières internationales et régionales.
Tenu en marge de la 68e Assemblée générale des Nations Unies et à la veille de la réunion de haut niveau sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), ce débat s'inscrit dans le cadre de la réflexion prospective menée par le Haut commissariat au plan sur “Le Maroc 2030 dans son environnement géostratégique”.
Cette réunion a abordé l'état d'avancement de la mise en œuvre des OMD en Afrique, ainsi que l'agenda de développement au-delà de 2015, à la lumière des expériences de pays africains.
Croissance vs revenu
Le haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, qui a présidé les travaux de cette rencontre, a souligné que “le Maroc partage avec ses pairs africains la volonté et l'obligation de réaliser une croissance économique forte au service d'un développement humain et d'une cohésion sociale durable”.
“Plusieurs pays de notre continent peuvent se prévaloir aujourd'hui d'avoir réussi au cours de la dernière décennie à accroître le potentiel de leur croissance et à engager des processus prometteurs d'amélioration des conditions de vie de leur population et de démocratisation de leurs institutions”, a poursuivi M. Lahlimi.
“L'Afrique qui réalise l'un des taux de croissance les plus forts du monde, a le taux de revenu par tête d'habitant parmi les plus faibles de toutes les régions à travers le monde.”
AHMED LAHLIMI ALAMI, HAUT COMMISSAIRE AU PLAN.
Pour sa part, le Maroc a anticipé l'après-2015. En dix ans, le Royaume a pu réaliser une croissance forte qui a presque doublé et a investi une moyenne de 30% de sa richesse nationale pour résorber les déficits, développer les infrastructures dans l'ensemble des régions, a expliqué M. Lahlimi.
Retard dans les OMD
Quant au ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Eddine El Otmani, il a indiqué que “s'il faut se réjouir que l'Afrique ait fait des avancées importantes au niveau du développement socio-économique, le continent africain accuse toujours du retard par rapport à certains objectifs”.
M. Otmani a fait observer que le chômage des jeunes demeure un défi mondial à surmonter, en particulier au sein du continent africain où les jeunes représentent la majorité de la population.
La promotion des investissements productifs et l'amélioration de l'accès aux marchés sont des éléments essentiels à prendre en considération dans tout programme de développement pour l'après-2015, a-t-il tenu à préciser.
Et de souligner que l'agenda de développement pour l'après-2015 dépendra d'un partenariat mondial renforcé et renouvelé, en plus des moyens solides de sa mise en oeuvre, à travers notamment la définition d'objectifs mesurables et assortis de délais d'application.
Les participants à cette rencontre ont eu l'occasion d'échanger les expériences et les visions sur les rapports en Afrique entre croissance économique, progrès social et modèle de développement, dans une démarche résolument tournée vers l'avenir.
Source : aufait avec MAP

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