L’Institut d’études sur le développement (IDS- Institute of
Development Studies) a publié une nouvelle
étude sur l’engagement des gouvernements des pays en développement à
réduire la faim et d’améliorer la nutrition de leurs habitants. Le rapport de
la FAO, The State of Food Insecurity inthe World 2012, soulignait clairement l’importance de la volonté politique
des gouvernements pour venir à bout de la faim et de la nutrition dans les pays
en développement, et c’est dans ce cadre que s’inscrit l’HANCI.
Cet index compare 45 pays en développement sur la base de 22 indicateurs de leur engagement politique pour réduire la faim et la malnutrition. Ces 22 indicateurs sont regroupés en 3 dimensions :
- Les politiques et les programmes
- Les cadres légaux
- Et les dépenses publiques.
Dans cette optique, l’index montre les réussites de
gouvernements ainsi que leurs échecs, et ce, dans le cadre de la transparence
et de la responsabilisation. L’Index a également pour but de servir de moyen de
pression aux sociétés civiles nationales et internationales pour stimuler l’action
des gouvernements, et comme moyen d'évaluer leurs politiques publiques, pour les États. Il innove en ce
sens
- qu’il utilise de nouveaux indicateurs d’engagement politiques,
- qu’il analyse séparément l’engagement politique pour améliorer la nutrition et l’engagement pour réduire la faim
- qu’il introduit de nouveaux indicateurs sur les dépenses, les cadres légaux, et les politiques et programmes gouvernementaux.
- qu'il inclut les perspectives locales sur l’engagement politique dans les pays étudiés.
Au terme de ces analyses, il est démontré que le Guatemala dispose du plus haut
niveau d’engagement politique (bien qu’il dispose des plus hauts taux de retard
de croissance chez les enfants à près de 48%) parmi les pays étudiés alors que
la Guinée-Bissau occupe la dernière position. Malgré la déclaration de Maputo
(où les États africains s’engageaient à investir au moins 10% de leur PIB dans l’agriculture),
la Guinée Bissau investit très peu dans le secteur agricole, et l’accès aux terres
pour les paysans y demeure faible. De plus, le gouvernement ne dispose pas de budget
pour la nutrition. La nécessité de renforcer la protection sociale des
citoyens et les droits économiques des
femmes est également soulignée dans ce rapport.
De même, les résultats montrent
que peu de richesse n'équivaut pas un moindre investissement pour contrer la faim et la
dénutrition. Le Malawi avec un PIB/habitant de 840$ se montre beaucoup plus
résolu dans cette optique (2e sur 45) que la Guinée-Bissau (1270$)
ou encore l’Angola (5230$).
Robbie Lawrence,
Coordonnateur Wikichild
Robbie Lawrence,
Coordonnateur Wikichild
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